La reconstruction mammaire sans prothèses après un cancer du sein

Dans la plupart des cas après un cancer du sein on a souvent recours à la reconstruction mammaire avec prothèses.

Néanmoins, il existe un projet qui cartonne depuis plusieurs mois celui d’une technique réparatrice après un cancer du sein qui consiste à retirer la peau et la graisse directement du ventre pour reformer le sein ce qui permettra d’éviter le recours aux prothèses.

Dans cet article, Le Dr Lantieri, un professeur réputé répond à toutes vos interrogations concernant cette technique de microchirurgie.

Pourquoi axer ce service sur la reconstruction mammaire ?

Après un cancer du sein seulement une minorité qui a recours à la reconstruction mammaire après une mastectomie, cela s’explique par l’absence de section publique importante pour en réaliser en quantité suffisante, d’autant plus que le temps d’attente pour une intervention dans mon service est de d’un an.

En outre, la rémunération de l’acte chirurgical est inadapté car les reconstructions que je pratique sont à peine mieux rémunérées que la pose d’implant bien que l’intervention soit plus longue et délicate (sa durée varie entre quatre et cinq heures) Ceci est la preuve de l’importance de la reconstruction mammaire sans implants.

Cette technique est pourtant ancienne…qu’en est-il ?

Cette technique existe depuis 1995 et je la pratique depuis des années car j’étais parmi les initiateurs  avec deux autres professeurs.

Pour des raisons esthétiques, des femmes se font enlever la peau du ventre et avec le DIEP c’est la même chose sauf qu’on ne l’utilise juste pour reconstruire le sein.

Le but est aussi de former les équipes afin d’opérer ailleurs puisque je suis professeur d’université et que je contribue à la formation.

Quels sont les avantages de cette intervention proposée aux femmes après un cancer ?

Cette technique permet à la fois de réaliser l’ablation du sein porteur de cellules cancéreuses et sa reconstruction. Une fois le sein reconstruit les patientes n’ont pas besoin de se faire réopérer comme dans le cas de la pose de prothèses.

Par ailleurs, cette technique permet à l’augmentation du volume du sein si la patiente grossit contraire à la pose d’implants.

Cette intervention est indiquée pour celles avec une poitrine moyenne ou importante ou  du ventre mais contre indiquée pour celles qui se sont déjà faites opérer du ventre.

Quels sont les risques ?

Le risque est estimé à 3% mais quand on mesure le rapport risque/bénéfice cette intervention est très intéressante  dans la mesure où chaque femme a le droit d’avoir une poitrine comme les autres, pas besoin pour elles de faire le deuil de leur sein après un cancer.

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